lundi 9 avril 2018

Un nouveau biologisme "hyperscientifique"

Extraits et commentaires : 


Le tournant biologique s’inscrit dans une évolution plus large qui réduit, tout en le durcissant (au sens où l’on parle de « sciences dures »), le champ scientifique. Malgré la révolution post-moderne, le positivisme méthodologique n’a jamais été aussi conquérant. Il s’impose dans l’ensemble des disciplines scientifiques et impacte même les humanités. L’axiome est simple : tout peut se mesurer et s’objectiver ou plutôt tout ce qui ne se mesure pas n’existe pour ainsi dire pas.
Cette version 3.0 du biologisme est donc hyperscientifique, fondée sur la conviction profonde que « connaître c’est mesurer » pour reprendre le philosophe Léon Brunschvicg.
 Cette vision qualifiée d'hyperscientifique, pour qui "connaître c'est mesurer", est un biais auquel les théories dites "de l'information" sont confrontées  depuis Claude Shannon et la publication de son article A Mathematical Theory of Communication en 1948. Dans une approche de la chose scientifique plus « épistémique » au sens d’Aristote qui distinguait la mathéma (science des grandeurs, des figures et des nombres), de l’épistêmê, à la fois savoir et vertu, c’est l’homme et ses valeurs plus que les grandeurs ou les nombres et leurs figures ou leurs relations (c’est-à-dire des « données » utiles à la solution de problèmes physiques ou économiques), qui doivent selon moi servir de base aux « postulats fondateurs » d'une véritable théorie de l'information ancrée dans les sciences humaines et sociales.

C'est là tout l'enjeu de mes travaux actuels. 

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